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Sécurité pour tous!

En ces temps merdiques où les trains vont bon gré mal gré sans surveillance, supervision, sécurité, attention, cautionnement aucuns s’écraser dans les villages, tuer des personnes innocentes (allez en paix Lac-Mégantic) et déverser des flots de merde noire dans notre or bleu, nous sommes (nous et nos compatriotes américains) épiés dans tous nos faits et gestes, aussi stupides et inoffensifs soient-ils.

Que ce soit la NSA, les GARDA de l’UQAM, les atterrisseurs d’avion à l’entrée des festivals, les doormen attardés des nos débits de boisson favoris ou bien les fonctionnaires sans cervelle de Bibliothèques et archives nationales, elle est partout cette foutue SÉCURITÉ, mais où diable est la menace?????? Je ne vois que des gens paisibles qui essaient d’être libres et bons dans cette océan de corruption, de salariésclavagisme, de méfiance et de gâchis écosystémique. Question ouverte: suis-je le seul qui croit peut-être ressentir une impression vague que je ne peux faire ce qui me plaît bien, pour être bien, et dans tout respect d’autrui, sans qu’un importun en uniforme représentant une soi-disant autorité mal-convenue ne m’interpelle pour me rappeler un règlement à la con que tout le monde s’en fout que je ne respecte pas puisque je ne fais de mal à personne et je garde le sourire???????

HOOOOO non, je suis en bedaine dans un lieu public extérieur à 45 degrés celsius après une ride de vélo. Hoooo non, j’ai une gourde d’eau dans une bibliothèque alors que j’y passe huit heures par jour et que je suis constitué à 70% d’eau. Hoooo non, j’enlève mes souliers dans cette même bibliothèque et je n’ai pas le droit au non d’une étiquette de merde inventée par je ne sais qui et complètement dépassée d’ailleurs. HOOOO non, j’amène de la bière à un spectacle en plein air, bière achetée par moi-même et dont les profits vont dans les mêmes poches que les profits de cette même bière qu’on veut me refiler à 7$ le 350ml. Suis-je un citoyen si indigne? Devrais-je plaider coupable de tous ces crimes contre l’humanité perpétrés chaque jour puisque j’accapare tout le temps des gens qui sont payés pour assurer la sécurité de cette même humanité?

Mais au fait, que protège-t-on ainsi? Les gens? J’en doute. Il me paraît complètement absurde qu’on dépense autant d’argent et d’énergie dans la «sécurité» et le niaisage enfantin auquel elle est associée alors que la vraie menace à notre bien-être actuel se trouve justement dans cette méfiance, cette suspicion et ce stéréotypage constant des gens comme vous et moi. Comment peux-t-on donner à des gens le droit de juger à la première impression? La morale et ma mère nous dictaient justement de ne pas faire ça.

Alors que nous portons une camisole de force sociale teintée de bleu et brodée de badges, que les caméras, les matraques et les fusils attendent le moindre mouvement de travers pour sentencer, la vraie sécurité est mise à mal par les initiateurs même de ce système répressionaire. Nul besoin ici d’énumérer les désastres écologiques et humains que notre civilisation actuelle érigent en mode de vie. Qui prend ces décisions? Moi?…Toi?…Nous?…J’en doute. Endormi à coup panneaux de pub, d’annonces trop connes, d’objets technologiques débilisants, nous en oublions le sens même de la vie qui est de devenir le plus libre et le plus solidaire possible. Nous oublions même comment répondre avec courtoisie et gentillesse à une personne inconnue qui nous interpelle….

Pas de problème, dans notre bulle faite de verre et de tôle, derrière notre écran, ou même vêtu d’un uniforme, nous sommes en sécurité…. Nous pouvons suspecter et injurier à qui mieux mieux!

P.S. Le «on» utilisé n’exclut pas nécessairement la personne qui parle!

 
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Publié par le 16 juillet 2013 dans Uncategorized

 

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Objectif: société idéale

La lutte aux changements est diversifiée et disparate et souvent des interlocuteurs ne comprennent pas telle ou telle mesure économique, telle ou telle position politique. Il m’est apparu essentiel de préciser ce que JE et nous pouvons souhaiter comme société idéale sur notre planète. Question aussi de me faire traiter d’utopiste, non, je crois simplement qu’en tant qu’être humain, individuellement nous devons viser à nous améliorer autant qu’au niveau collectif, il faut donc se fixer un objectif.

Société idéale : genre de société anarcho-communiste la plus décentralisée possible où les libertés individuelles collectives sont respectées pourvu qu’elles ne briment pas les deux principes inaliénables que sont le respect de l’humain et de l’environnement et/ou écosystème planétaire, donc les enseignements de Jésus font office de loi finalement, mais Jésus ne bénéficierait pas d’un culte religieux, il n’y aurait probablement pas de culte religieux dans cette société de toute façon. La clé de voûte de ce système est l’éducation gratuite et valorisée qui forme la culture mondialement partagée emplie de ces principes et forme aussi le savoir-faire technologique de l’humain, car c’est la technologie qui l’aidera à prospérer matériellement, réparer les erreurs écologiques du passé et rêver plus grand (pas en terme de pouvoir, mais en terme d’explorations, de découvertes) et la culture, elle, lui permettra de s’épanouir spirituellement et socialement.

 
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Publié par le 15 janvier 2013 dans Uncategorized

 

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Un pan de la grogne mondiale!

Ce soir, j’ai regardé partiellement le reportage sur la rencontre de certains chefs autochtones avec les (Hum Hum!) représentants de la nation canadienne et du gouvernement de Sa Majesté la reine. J’ai regardé l’entrevue avec une madame et un monsieur anthropologue (désolé de ne pas avoir remarqué les noms pour vous, chers lecteurs, si c’est vraiment important pour vous, voici l’adresse du reportage en ligne). Je ne pouvais m’empêcher d’écrire sur ce sujet, car comme tant d’autres, il m’a fait réfléchir. Cette fois, exceptionnellement, cette réflexion se produisit à l’extérieur d’une bulle de procrastination.

J’y ai découvert le profond émoi que cause cette solidarité soudaine chez les personnes intéressées par la question autochtone, mais aussi par le ton et les commentaires des interviewés, toute personne intéressée par la question de l’environnement, des droits humains, de la grogne montante à l’endroit des dirigeants castrés et incapables. Forts réalistes selon moi, les deux témoins experts exprimaient leur prudence face à la rencontre qui a eu lieu pour amorcer un dialogue. L’anthropologue était particulièrement émotif en soutenant que les belles promesses que peuvent faire les politiciens dans ces cas ne mènent à rien de concret, sauf le recul, et qu’il fallait absolument que le mouvement populaire continue et même s’intensifie. Il n’y a rien de banal là-dedans.

Les Amérindiens ont longtemps été floués par le jeu politique, nombre de traités et pactes ont été par la suite violés dans l’histoire de leurs contacts avec la population blanche venue d’Europe pour prendre leur terre. Mais ce mouvement coïncide particulièrement avec les derniers grands mouvements de contestation en occident, dont celui du Printemps érable et d’Occupy. Si les carrés rouges ont remporté une victoire, c’est qu’il ont maintenu constamment une pression, même si les pourparlers s’engageaient. Ce que veut faire Harper, et ce que voulait le gouvernement libéral de Charest, ce n’est pas négocier de bonne foi, ils ont pris une décision et autant que possible, n’entendent pas y revenir, ils veulent que nous rentions chez nous! Et ça, les autochtones du Canada l’ont compris, ils ont aussi compris que jamais une telle solidarité entre eux ne s’est produite et que pour une fois, le rapport de force peut changer. Je vous invite donc à aller sur leur site, vous verrez entre autres que l’ASSÉ les appuie.

Pour ma part de philosophie, ma solution (très critiquable) serait de donner un veto dans les assemblées législatives provinciales et fédérales aux communautés autochtones lorsque des décisions les concernent, c.-à-d. qu’elles touchent leur territoire, ou leurs intérêts. Ce serait la moindre des choses que de les considérer comme des peuples autonomes à part entière. D’autre part, cessons d’avoir peur d’eux et luttons ensemble pour nos ressemblances plutôt que de buter sur nos différences. Les gouvernements ont peur de considérer pleinement leur volonté, mais une fois le respect mutuel établit et les balises de nos ambitions clarifiées, pourquoi craindre leur volonté. Nous craignons que ce que nous ne connaissons pas.

 
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Publié par le 11 janvier 2013 dans Uncategorized

 

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Les ensemble régionaux et la participation internationale!

L’avenir se fera forcément par la prise en charge au niveau international de notre destin collectif en tant qu’humains, membres proactifs de l’écosystème planétaire. Le politique à l’international doit cesser de défendre un système économique compétitif et donc profondément injuste. Ce système est nuisible et destructeur. Un avenir optimiste se doit de favoriser la meilleure représentativité ethnique et culturelle au parlement international. Ainsi, les grands ensembles nationaux devraient être démantelés selon les identités et affinités régionales. Des pays comme la Chine, les États-Unis, le Brésil et la Russie doivent laisser les provinces, états ou régions la liberté d’autodétermination et la liberté d’être représenté sur l’échiquier mondial. Par le fait même, les mouvements d’indépendance doivent être encouragés, et le parlement international, jouir de plus de pouvoir. Ces mesures aurait pour effet d’éliminer les frustrations ethniques qui causent tant de victimes et de renforcer les principes de dialogue et de communautarisme à l’international! Une représentation plus égalitaire des groupes ethniques et linguistiques à l’international aurait pour effet minimiser la compétition. Après, s’il veulent s’associer comme les pays de l’Union européenne, c’est leur affaire. Avec le mouvement Idle No More, cela devient très actuel et criant comme sujet!

 
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Publié par le 9 janvier 2013 dans Uncategorized

 

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Série de courts articles à venir

J’ai amorcé une série de courtes réflexions plutôt philosophiques que politiques, je crois, que je publierai de temps à autre de façon inégale et sans rigueur! Cette catégorisation (philosophique) me permet d’écrire à peu près n’importe quoi sans me baser sur des recherches. Il s’agit de réflexions qui me viennent à l’esprit de façon spontanée et presque quotidienne alors que je pense une grande partie de ma vie à lire et réfléchir justement sur le sujet de mon mémoire, la contre-culture des années 1960-70, et la musique, son moyen idéal d’expression et d’éveil des consciences. Ce sont des amorces de discussions, ouvertes à tous, à la critique, intelligente s.v.p. pas d’insultes gratuites sinon je vais me fâcher. Je crois que nous amorçons une ère de profonde réflexion et de critique de notre société, du moins je l’espère, et j’espère aussi par le fait même, éveiller quelques consciences, faire démarrer des matières grises. Bonne lecture!

Cette longue phrase vous était présentée par Alex Giroux

Ah oui, le sujet c’est… libre à vous d’aller plus loin!

 
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Publié par le 9 janvier 2013 dans Uncategorized

 

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Une école gratuite pour une mobilité professionnelle accrue!

Qui de nos jours entend-on dire qu’il veut faire le même métier toute sa vie. Pas grand monde. Les gens qui sont confinés dans la même tâche, même si elle est diversifiée et non routinière, ne se sentent pas bien, manquent parfois de liberté, de bonheur, de réalisation de soi. De nos jours, la norme est à la mobilité professionnelle. Une mobilité professionnelle aura pour avantage de permettre aux gens de développer davantage d’habileté, d’être plus motivé et impliqué dans leur travail, parce qu’ils le font de plein gré. Les employeurs y trouveront leur compte, mais surtout les employés. Les communications permettent de nos jours de trouver rapidement des candidats nouveaux. Avec les fonds de retraite qui fondent et disparaissent, plus grand-chose ne nous rattache à un employeur sur le long terme. Les gens veulent de l’expérience et du vécu. Le principal frein à cette mobilité professionnelle est le coût et le temps requis pour les études et la formation professionnelle. De plus en plus d’employeurs fournissent et rémunèrent la formation pour les nouveaux employés. Cette tendance doit s’accentuer, de plus les études gratuites permettraient à quiconque d’y revenir et changer de domaine. Différents programmes de retour aux études accentuent cette tendance, mais une éducation gratuite permettrait d’atteindre une mobilité professionnelle efficace. La tendance est irrévocable et l’avenir est à nos portes.

 
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Publié par le 7 janvier 2013 dans Uncategorized

 

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Réponse à Martineau

Évidemment qu’ils sont déçus (les purs et durs du PQ selon Martineau), 58% des Québécois votent à droite! Il est là le hic! Avec tous les scandales environnementaux (que je n’énumérerai pas), avec la privatisation graduelle des services, les gens se sont laissés séduire par des histoires de «ménage», de médecins de famille, de porte-feuille personnel et de croissance économique. La croissance économique de la droite c’est sous-traitance et privatisation, emplois non syndiqués et diminution de salaire pour un travail égal et surtout, saccage de l’environnement et absence de regénération.

Ce qui doit être reproché à Marois, c’est d’avoir joué le même jeu que les autres, débattre sur des sujets pointus, sans ambitions, des attaques personnelles, au lieu de se maintenir au-dessus de la mêlée en proposant une direction, un projet. En y jouant, elle se frotta au plus opportuniste d’entre tous, François Legault qui vient arracher 27% du vote avec une campagne qu’on résume en deux mots (cités haut soient : ménage, médecins). La droite nous envoient des messages contradictoires, d’un côté il faut se serrer la ceinture, payer plus pour l’école, s’endetter avant de commencer à vivre et travailler plus, de l’autre il faut consommer, des produits de compagnies étrangères qui exploitent notre territoire et nos gens, et faire ainsi rouler une économie en phase terminale qui ne cessent de rougir (au sens d’être dans le rouge).

S’il faut en quelque part se serrer la ceinture, c’est qu’il faut en arracher plus aux patrons, des droits et des avantages sociaux, par la syndicalisation (honnête, nettoyée et pas par la CAQ) pour ensuite consommer des produits plus chers, mais locaux, bios et écolos. C’est simplement faire tourner le roue dans l’autre sens, le seul sens viable qui ne mènera pas à une crise sociale. Comme dit Françoise, le «Québec est riche», à nous d’en profiter. Et ce, ça passe par une éducation citoyenne, éducation aux impacts de nos choix collectifs et individuels sur la communauté, la société et l’environnement!

Jean-François Lisée avait bien raison d’être à la fois déçu et heureux. Charest est dehors, mais la droite domine. L’opposition à ce vieux gouvernement corrompu et hautain s’est divisé entre un parti de conviction et un parti opportuniste (et un parti de très très de conviction avec 6% du vote; QS), ce qui est le reflet de la société québécoise, une société qui grandit et vit des déchirements internes, mais en sortira plus forte.

 

 

 

 
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Publié par le 4 septembre 2012 dans Grève étudiante

 

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Pour les pas vites!

Pour les pas vites!

Pro-hausse : voici tes arguments : «dans la vie, y’a rien de gratuit, pour avoir des services, faut payer, c’est comme ça partout». Et si «partout» se trompait! Et si partout justement, tu remarqueras que tout ne va pas très bien, que des gens comme toi qui ont de belles valeurs de travail et d’acharnement côtoient tous les jours des gens pauvres de portefeuille comme de l’esprit en passant que c’est carrément de leur faute et sans avoir la moindre compassion. Et si justement, les choses gratuites rendent les gens heureux et moins misérables, alors que payer rend les gens avares, jaloux, possessifs et belliqueux. Et si les impôts que nous payons sont détournés dans des contrats de construction trop chers, sans appels d’offres réels et que ces profits faramineux reviennent dans les caisses d’un parti qui se maintient au pouvoir par la manipulation médiatique et une population aussi cynique que blasée par ce système pourri. Et si les écosystèmes essentiels à la vie des humains sont menacés directement par les compagnies capitalistes qui favorisent l’exploitation des ressources minières et combustibles fossiles, ces mêmes ressources à la base même du système économique, bancaire et financier. Et si les gouvernements du monde nous font croire en une richesse fictive, celle du capital, alors que comme moi tu sais que la vraie richesse provient du travail, qu’il soit intellectuel ou manuel, et ce dans tous les domaines, surtout les domaines durables. Alors serais-tu en mesure de souhaiter un changement social ou bien continuerais-tu à croire que tout va bien, ou bien que tous les problèmes se régleront d’eux-mêmes sans que personne ne mette des bâtons dans les roues d’une machine méprisante et machiavélique?

 
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Publié par le 18 juin 2012 dans Grève étudiante

 

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Publié par le 11 juin 2012 dans Uncategorized

 

La nécessité du boycottage

La nécessité du boycottage

Cet article veut surtout clarifier l’apport positif que pourrait avoir la stratégie du boycott pour le bien du mouvement du printemps érable. On entend toutes sortes de craintes et d’énoncés par rapport au Grand Prix de F1 à Montréal ces temps-ci. Depuis le début de la grève aussi, on emploi le mot «boycott» en remplacement du mot «grève». Il m’apparaît dès lors inévitable de définir de façon circonscrite ce mot, d’élaborer quelque peu sur son efficacité historique et l’emploi que l’on pourrait en faire actuellement pour augmenter la pression sur les détenteurs du pouvoir et de l’argent ainsi que favoriser un changement de mœurs.

Je tiens d’abord à souligner que je n’ai pas amplement étudié le phénomène du boycott, mais je connaîs vaguement certaines de ses implications historiques et je suis de très (trop) près l’actualité depuis le début de la grève.

Le boycott se manifeste souvent à l’endroit de compagnie qui vendent en deçà du prix coûtant , ce qui menace les petites entreprises par l’appropriation progressive d’un monopole. Le boycott, bien qu’ayant parfois des objectifs économiques, ceux par qui il est perpétré ont davantage des objectifs politiques. Les américains s’insurgeaient en faisant le boycott du thé de la Compagnie des Indes orientales qui vendait leur thé en deça du prix coûtant. Il voulait avant tout éviter de payer toute forme de redevance sous forme de taxe au gouvernement britannique. La plus célèbre manifestation de ce boycott est le Boston Tea Party en 1773. Le boycott de consommateurs cible des entreprises pour des questions politiques, sociales, environnementales ou morales. Il ne cible pas des services publics comme l’éducation.

De plus, les étudiants en grève ont payé leur session et désirent la terminer, mais comme les Américains des treize colonies, ils veulent infléchir le pouvoir politique au-dessus d’eux pour des raisons de principes avant même les raisons économiques. Ils savent que les mesures établies ouvrent la porte à des mesures plus répressives. Les Américains en révolte croyaient fermement que le gouvernement britannique voulait les réduire en esclavage en révoquant les droits politiques et en imposant des taxes. Aujourd’hui, nous ne sommes pas plus loin de l’esclavage que les colons américains, mais nos droits ne sont pas plus garanties qu’ils l’étaient l’époque. Et l’esclavage économique, comme le croyaient les colons, est subtil et déguisé1. La gouvernement britannique comme québécois, se préoccupe davantage de son orgueil politique que des vraies raisons économiques, car faire la guerre aux étudiants sur une longue période, tout comme faire la guerre aux colons pendant 7 ans impliquent des coûts beaucoup plus considérables. Par contre, le boycott est un geste individuel de contestation qui s’exécute à l’échelle d’une communauté. Il n’est pas décidé de façon démocratique, mais plutôt fortement suggéré par des partisans aux membres, libres d’y participer. Et surtout, il vise le non-achat d’un produit, donc d’une marchandise. Mais l’éducation est un droit, comme le travail2.

Il est tout aussi difficile de faire cadrer le mouvement étudiant dans la définition d’une grève, qui s’applique d’abord et avant tout aux travailleurs salariés. Mais plusieurs raisons me font croire que le mouvement se rapproche davantage d’une grève que d’un boycott. La grève est décidée de façon concertée par les travailleurs, syndiqués ou non, et l’arrêt de travaille implique tout le groupe, sans quoi elle est sans effet. Les associations étudiantes jouent ce rôle. Espace démocratique où les étudiants débattent et décident des actions à prendre dans leurs intérêts, en tant que groupe particulier. La grève engage un rapport de force, d’abord économique pour forcer l’employeur à négocier et octroyer des avantages. Exactement comme le mouvement étudiant le prétend en obligeant la mobilisation policière et en forçant une reprise coûteuse. Lors de grèves historiques, certaines législations ont passées pour protéger le droit au travail, exactement comme la loi 78 le fait. Ces lois visent avant tout à détruire la légitimité démocratique d’une association de travailleur comme d’une association étudiante. Mais qu’il s’agisse d’un boycott ou d’une grève ou bien davantage d’un mouvement étudiant, il n,en n’est pas moins légitime3. Tant que le gouvernement s’entête à tuer le mouvement dans la force policière et la manipulation médiatique, il perd sa légitimité. Et contre un gouvernement illégitime, malheureusement, toutes les formes d’opposition deviennent valables.

Mais pour revenir au boycott, cet outil économique devient particulièrement essentiel dans notre société de consommation. Tout le monde sait quel pouvoir il a en tant que consommateur, peu de gens y croient, encore moins s’en prévalent. Les choix que nous faisons deviennent de plus en plus essentiels pour agir contre les abus de toutes sortes que nous dénonçons quotidiennement. Perturber la vie économique montréalaise au sens large, malheureusement, nuit au mouvement actuel. L’appareil médiatique est en cause dans cette guerre d’opinion, sans aucun doute, c’est pourquoi il convient de mieux choisir ses cibles et surtout de mieux définir l’action entreprise. Les «menaces» au Grand Prix de Montréal doivent être explicitées et argumentées. Le boycottage du Grand Prix s’avère justifiable dans le cadre ou Bernie Ecclestone quémande des subventions fédérales et provinciales tout en empochant des profits faramineux, il contribue l’adoration fétiche de la machine à explosion polluante et néfaste pour notre environnement et le sport professionnel où les salaires sont tout simplement aberrants attire l’attention cupide du citoyen moyen vers d’autres préoccupations tandis que les affaires politiques et sociales nous échappent4. Le boycottage d’Air Canada doit absolument devenir unanime, car c’est le parfait exemple de comportement à bannir. Augmentations de salaire aux patrons, coupures pour les employés et mépris perceptible dans une négociation inexistante5. Autant que le boycottage de Wal-Mart ou Couche-Tard pour leurs licenciements devant les tentatives de syndicalisation. Ces exemples sont des cibles exemplaires pour un boycottage efficace qui donnera du changement. Pourtant, nuire aux loisirs touristiques et estivaux de façon globale mine la recevabilité du mouvement parce que la population y perd aussi et la manipulation médiatique est plus facile à exercer. Le boycott doit être pratiqué en masse, de façon cernée, ainsi il représentera le refus d’un modèle. Je crois définitivement à l’action de masse, surtout par la force du nombre, mais les gens doivent marcher dans le même sens. Ce que tout le monde ou à-peu-près sait, peu de gens le mettent en pratique. Les boycottages doivent devenir officiels et organisés. Ils sont d’abord pacifiques et légaux, et nul ne peut m’obliger d’acheter où je ne veux pas. Évidemment, si la conscience du consommateur se développe, chaque achat deviendra politique.

Je crois que le boycottage, officiel peut s’avérer un fort moyen de pression. L’intérêt et l’indignation nés de ce mouvement doivent être canalisés. Rejetons le consumérisme. Achetons local, bio, écolo. Il suffit de regarder les étiquettes comme nous le faisons pour les lipides et glucides. Il faut également se poser des questions essentielles à savoir si nous cédons à la pression des pairs ou bien si nous achetons ce produit par véritable besoin. Bientôt, ce mouvement gagnera même votre postulation pour votre prochain emploi. Suis-je en accord avec la philosophie d’une entreprise pétrolière ou bien d’une multinationale dont la production manufacturière est en Asie et exploite les travailleurs? Toute la vie montréalaise n’a pas à payer le prix de nos luttes. Encourageons la vie culturelle locale si le promoteur du festival ou le tenancier de bar mène ses activités dans le respect de nos valeurs progressistes et environnementales. Boycottons un événement ou une entreprise ciblée pour les mêmes raisons et nous développerons notre esprit solidaire à la mesure du monde de demain.

Sources:

1Bernard Bailyn, The Ideological Origins of the American Revolution, Enlarged Edition., Belknap Press of Harvard University Press, 1992.

2Berthold Goldman, « BOYCOTTAGE », Universalis.

3Hélène Sinay, « GRÈVE », Universalis.

4Martin Leclerc, « Qu’aurait fait Ecclestone à la tête du mouvement étudiant?  |  Le blogue sportif | Radio-Canada.ca », http://blogues.radio-canada.ca/bloguesportif/2012/05/11/quaurait-fait-ecclestone-a-la-tete-du-mouvement-etudiant/.

5« Air Canada: gros gain pour les patrons | Martin Vallières | Transports », La Presse, http://affaires.lapresse.ca/economie/transports/201205/07/01-4522989-air-canada-gros-gain-pour-les-patrons.php.

 
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Publié par le 5 juin 2012 dans Grève étudiante

 

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